Juillet-Août

Vendredi 1er juillet
Déjà le premier des deux mois ès farniente. Pour moi, ils n'en garderont que la couleur ensoleillée. Point de vacances dans cet état de crise. De plus, quatre jeunes vont s'improviser mes collaboratrices dans la sponsorisation d'ouvrages culturels : Adeline, l'émou­vante madone, Emilie, la charmante chipie : première paire de sœurs ; Agnès, ravissante blondeur dorée, pétillante de toutes ses fibres et Caroline, joyeuse et sensible : collatérales d'Aurore. Ces demoiselles auront besoin de ma jeune expérience dans l'univers éditorial. Je les ai de suite mises en garde et rassurées : le travail requis n'emprunte pas un soupçon au fonctionnariat, il s’apparenterait plutôt à une aventure, où le défrichage s'impose fréquemment ; face à cet aléatoire, elles conservent l'entière liberté de cesser la collaboration, quand elles le désirent où de mener une activité plus paisible en parallèle.
Aurore s'en est allée ce matin avec les L. pour deux mois de baby-sitting au soleil. Depuis qu'elle loge chez eux, boulevard Raspail à Paris, non loin du magnifique hôtel le Lutétia, son équilibre s'améliore et les bonnes résolutions s'affermissent. Nos rapports d'amitié et de complicité s'approfondissent et elle n'hésite plus à me confier pensées, drames et bonheurs intimes. Sa compagnie est un rare délice, que je ne délaisserai pour rien au monde, et l'aura qui s’exhale de son visage, de son corps et de son comportement la rend plus précieuse encore. J'espère au fond de moi enraciner jusqu'à la mort cette symbiose quasi fraternelle.
L'actualité en un tour de plume.
En tête de proue, lui, encore lui, toujours lui : Tapie notre ami. Jamais, je crois, un homme n'aura été une telle poule nourricière pour Big Média (TV, radio, presse) avec cette longévité et cette puissance. Mêlant intérêts commerciaux, obsession du suivi et de la relance, les organes d'informations pondent une bonne centaine d'articles et de commentaires quotidiens sur les péripéties du fugitif traqué. Seules une petite visite de Dieu délaissant son Immanence pour chevaucher un cumulo-nimbus, ou la sodomie en direct d'un petiot par le visage pâle Michael Jackson pourraient lui briguer la une.
Dernier coup de théâtre chez Guignol-Tapie : le Gendarme et quelques copains de la Brigade financière ont culbuté, à l'aube légale, la maousse porte cochère de l'Hôtel particulier du Bernard, les yeux encore tout ensommeillés au fond de son dodo.
Pardon, petit Jésus, mais au 56 de la rue des Saints-Pères ça reniflait le bordel en double couche : insultes du désimmunisé député national à l'endroit des képis, établissement d'un procès-verbal pour outrage à représentants de l'ordre public à l'encontre du pas encore immunisé député européen et conduite chez Mme le Juge pour signification de sa mise en examen. On se lèche chez Big Média : la matière est fécale à souhait ! On apprend que Nanard (sic Les Guignols de l'Info) était sur écoute téléphonique, épié depuis l'hôtel en face de son logis par quelques âmes républicaines en mission. Quelle épopée, mes frères ! Rajoutez quelques canassons, une pincée de six-coups, des tronches mal rasées avec chique au coin, de la strong gniole à faire grimacer les cuirs tannés, et vous obtiendrez du pur Sergio Leone à la bolonaise.
Pour persévérer dans le registre des trognes fermentées : Maradona, dieu déchu du ballon, fait un gros pipi bien dopé à la FIFA, histoire d'épicer un peu la ronronnante coupe du monde de football sise aux United States. Aussi doué que le coureur Ben Johnson pour la récidive, passant sans difficulté de l'herbe du terrain à de la blanche en rail, il a été définitivement remercié pour ses fulgurances à la baballe et renvoyé dans sa fumeuse Argentine.

Dimanche 3 juillet
Week-end caniculaire au château d'Au. Mes biceps ont fricoté avec deux gros tas de petits cailloux. Le visage ruisselle, les cals des pognes se fortifient et les potentialités physiques sont poussées aux limites, entretenues par quelques rasades d'eau de moins en moins fraîche.
Entre autres activités : retournement de quelques carrés du potager au motoculteur, petit tour avec tracteur et remorque pour ramassage des branches mortes, arrosage au seau des jeunes arbres fruitiers...
Mary arrive au château à la mi-journée, ramenée de Paris par Karl après être sortie presque indemne d'une chute... de train ! Oubliant de descendre à la gare prévue, elle décide tout de go de quitter le train qui redémarre. Coup de tête sur le quai, minicoma, points de suture : les dommages auraient pu être dramatiques.
Heïm envoie une note d'information aux villageois pour annoncer notre participation aux journées du patrimoine de septembre et le soutien du sous-préfet et du sous-directeur de la DRAC pour l'apposition d'une plaque en souvenir de la lutte sanglante qui opposa, au XVIIe siècle, la population d'Au aux envahisseurs croates.

Dimanche 10 juillet
Retour à Lutèce après un week-end physique au château. Rougeur sur le pif et biceps chauffés à point, je m'en retourne vers de plus douillettes charentaises.
Bilan balladurien pour taquiner la plume. Sans forcer l'agitation inutile, sans brasser du vent d'esbroufe politique, le Sage de Matignon rassure le bon pôple et ménage sa crête dans les sondages. Il suffirait d'une toute petite inversion de la courbe des chômeurs pour que le Techno Premier soit encensé. Il se substituerait ainsi naturellement, gourmand réservé dans son triomphe, au Sphynx dégarni, à notre Fanfan mité national.
Le gros soleil oranger vient de pénétrer l'horizon sans bruit faire... L'instant du crépuscule, comme celui de l'aube, incite au recueillement.

Mardi 12 juillet
Revenu dans l’antre aquatique et dansante en pleine chaleur équatoriale. Soirée à thème. Jazz à l’horizon. Voilà qui va nous ménager les tympans.
Tour d’actualité en attendant. Mité et Balla, en harmonie cohabitationniste, ont décidé, il y a quelques semaines, l’opération Turquoise au Rwanda. Je ne vais pas me plaindre, moi q­ui me désespérait de l’inaction, face aux tueries tous azimuts.
L’Algérie poursuit sa descente aux enfers. Les exterminateurs rythment le quotidien. Les islamistes de l’extrême pratiquent l’expéditif sans faiblir.
Orchestre de jazz composé de pâlots : en soi une incongruité de surcroît avec des têtes d’ahuris. Petite déambulation dans le blues. Pas mauvais du tout.
Les sentiers de l’islamisme présentent tous les relents de l’irréversible fosse à purin. Les moyens de déstabilisation des diverses formes de contre-pouvoir ont-elles un semblant de réalité ?
Pour la terreur, la systématisation du crime est une vieille tradition.
Que ces fous de Dieu m’expliquent la philosophie de leur action. Où donc se niche toute la sagesse religieuse, si elle a jamais existé ? Croire et massacrer, curieuse alchimie. Création de l’homme pour qu’il tue son prochain, inepte conception. Il faudra répondre de cette finalité devant cette scabreuse immanence déifiée.
Pas de solution pacifique en face d’une détermination exterminatrice. La seule attitude face au terrorisme, religieux ou pas, est le contre-terrorisme par tous les moyens de violence possibles. Puisqu’il semble difficile de faire trembler un mollah, il convient de le neutraliser, d’anéantir tout risque de nuisance supplémentaire.

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Mlle Nadette M.
[...] Cours de la Liberté
69000 Lyon
Paris, le 22 juillet 1994



J’améliore ma vivacité pour répondre à vos deux longs courriers. L’intensité de vos propos, le tissage des sens m’assurent de votre pratique de l’écriture avec une ardente perdition. Tout semble recouvrir les extrêmes psychologiques : un désarroi désabusé et des envolées lyriques, pathétiques aux entournures.
Un peu lourd du caisson, je n’ai pas saisi vos allusions au non hasard de cette reprise de contact. Pourriez-vous flasher dans ma lanterne pour que triomphe la saine transparence ?
Premières parutions dans la collection qui occupe mes acharnements : Béthune et Valenciennes ont chacun leur ouvrage, tout beau de la couverture à l’entre-pages. Je songe très sérieusement à exhumer Lyon sous la Révolution du baron Raverat. Si vous avez quelques utiles relations, je serais enchanté que vous m’en fassiez profiter.
A la rentrée prochaine, je reprendrai mes études de droit et, si l’équivalence est acceptée, j’entreprendrais une maîtrise de lettres en parallèle à mes activités.
Parmi les bouleversements auxquels je faisais allusion, le plus saillant est la brouille profonde qui s’est opérée entre ma sœur Alice et mon papa de cœur. 27 ans d’harmonie pour aboutir à une telle cassure, c’est attristant au tréfonds. Difficile d’en écrire plus...
Mon programme estival affiche complet : poursuite de mes activités éditoriales, escapades dans la propriété d’Autremen­court, bronzage et musculation utiles à l’entretien du parc, correction de mon journal dont le premier tome devrait s’intituler Sur le fil du rasoir.
En attendant de vous lire, bon courage à vous.
Amicalement.
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Dimanche 25 juillet
1h30. Nuit de pleine lune. Au fond de mon lit, dans la chambre des gars, je reprends péniblement cet exercice d’écriture ; Karl, dans le sien, grignote quelques amuse-gueule en zieutant Chapeau melon et bottes de cuir. Mauvaise inspiration, mes phrases n'ont pas d'intérêt.

Mardi 26 juillet
Il est grand temps de se bouger la plume pour contrer une apathie de canicule qui raréfie mes noirs sur blanc.
Je sue à grosses gouttes dans mon Purgatoire, serait-ce un terrible signe : les contrées infernales me guetteraient-elles ?
Côté pro. une réussite, enfin. La parution du Loridan, La Terreur rouge à Valenciennes, a satisfait tous les espoirs. Magnifique couverture couleur qui reproduit un tableau du peintre Moreau-Deschanvre, arrière grand-père du sponsor Etienne Gaspard.

Samedi 30 juillet
Château d'Au. Ordre du jour : réfection de la grille d'entrée principale. Brossage, nettoyage par giclements haute pression, peinture. En fin d'après-midi, le corps est moucheté de vert foncé.
Escapade avec Sally, Hermione et Karl au parc de l'Ailette. Le lac artificiel s’aborde par une plage de sable aménagée. L'eau, toujours aussi mouillée, délivre une température de bain.
Particulièrement pas inspiré, en ce moment, pour écrire. Est-ce parce que je m'occupe de la correction des 300 premières pages de mes notes perso. que je vais probablement intituler Sur le fil du rasoir ? En tout cas pas puissante la muse.
Je vais me limiter à inscrire les faits à la suite et je les développerai plus tard.
Plan perso : reçu une gentille carte d'Aurore depuis l'île d'Oléron. Tout semble bien se passer pour elle.
Reprise de contact épistolaire avec Nadette M.
Entrevue très agréable avec Aline L.
Dîner sympathique avec Vania C.
A la BN, gentil échange avec une mignonne petite algérienne francisée, Noara, en cours de préparation d'un mémoire.
Au château : Karl vient d'obtenir son permis poids lourds, mais s’est fait amocher par deux olibrius dégénérés.
Heïm ne va pas bien. Les relations avec Alice ne s'améliorent pas.
Plan pro : beaucoup de mal à joindre des interlocu­teurs pour mes projets éditoriaux. Vacances, vacances...

Vendredi 12 août
Anniversaire de Heïm. Je pars à l'aube pour le château d'Au. La rupture de Alice rend l'époque particulièrement morose. La fête est en berne.

Lundi 15 août
Quatre jours passés à Au.
Vendredi, contre toute attente, un des plus magnifiques anniversaires pour Heïm, d'une rare intensité émotionnelle. Vanessa a eu la fabuleuse idée, non sans se tirailler de doutes jusqu'au dernier instant, de réunir une vingtaine de bouts d'choux et d'adolescents du village autour d'une grande tablée de gourmandises sise dans le parc.
Les enfants nous connaissent déjà et leur gentillesse, leur générosité jurent, non sans bonheur, avec leur éducation un peu fruste.
Petite poupée blonde, terreur en herbe, fureteur malin, intelligence d'un garçonnet à la maladie bleue et condamné à moyen terme, toutes sortes de caractères, de figures animent le féerique dessert.
Le parc accueille, peu après, des jeux, des cris, des rires, de légères altercations dans cette myriade de mômes. Chaque adulte s'improvise animateur de ce juvénile jardin, pour préserver l'équilibre fragile qui rend l'après-midi enchanteur.
Un intermède pluvieux nous contraint à nous réunir dans le jardin d'hiver où Vanessa, puis Heïm improvisent quelques blanches et noires au piano.
Saillance affective dans ce désespoir existentiel : la tranche humaine pointera encore longtemps comme l'un des délices de la vie heïmienne pour le moins touffue. Le contraste entre l'amour brut de ces bambins et la volonté destructrice de Alice trace plus encore au tréfonds l'unicité du tourment et la vague de bonheur éclose sur les pelouses du château.

Dimanche 21 août
Je quitte Fontès demain matin, à six heures vingt pétante. Séjour de quatre jours partagés entre la compagnie de ma douce grand-mère, les rayons doreurs de l'astre, et les marches nocturnes dans le labyrinthique village.
Petite synthèse avant de lever l'ancre et de rejoindre la Dordogne visiter mon pater, sa compagne et le bébé Alex.
Solitaire, comme à l'habitude, la villégiature se moule dans cet état d'esprit. Fontès, charmant bout de commune de l'Hérault, à mi-chemin entre la mer et la montagne, fier de son église du XIIe siècle, ennobli par sa rue principale dédiée à la République et rénovée comme de minis Champs-Elysées. La vie y semble paisible, ponctuée par les bavardages du troisième âge et les turbulences ludiques de la jeunesse. Observateur, je l'ai été bien plus qu'acteur. Impossible de m'intégrer à quelque groupe que ce soit en quatre malheureux levers de soleil. Légère frustration vite dépassée par le farniente et la paix régnante.
Particularisme de ce village où la vieillesse abonde : il a créé en moi la conscience de ma jeunesse, de ma capacité physique, de ma santé face à l'indigence grabataire, aux visages parcourues de crevasses, aux jambes veinées jusqu'à l'indécence, à ces dernières années vécues pour beaucoup comme un renoncement obligé, maladies et difficultés d'être ternissant l'étincelle des yeux fatigués. Mon sentiment reste ambigu face à la déchéance, à la mort immanente, face à la douceur de ce refuge où le refrain à la Brel se balance : de son chez-soi à la rue, de son chez-soi au pas de la porte puis de son chez-soi au cimetière.
L'homme se satisfait en fait de bien peu de choses. Jamais dans une mégalopole, où le pas de course est de rigueur, on ne peut éprouver avec ce relief cette douce mélancolie et l'œuvre inéluctable du temps.
Je revois les visages, de vieilles connaissances, marqués par les années, les couples et leurs nouveaux bambins. Lent, mais profond tournis en observant ces générations successives.
Reste ma propre décadence, mon ineffable déroute en relations humaines. Toujours à divaguer sur le pourquoi du comment de la chose, je gâche un sacré nombre d'instants. Dans le même temps, lorsque j'assiste aux comportements primaires, bêtifiants de cette jeunesse dont je devrais me sentir proche, cela renforce ma méfiance curieuse envers l'autre. Haine pour tout groupe mâlifiant qui nous rappelle, avec une puissance déprimante, nos origines de primates. Penchant et curiosité pour l'individu sensible, beau, intelligent, sain de corps et d'esprit, esthète peut-être. Probablement, certainement davantage porté vers la gent féminine, recherche affectivo-sexuelle oblige.
Je quitte Fontès avec quelques touchantes images : les yeux embués de ma grand-mère qui m'embrasse une dernière fois et se demande si elle sera encore de notre monde l'an prochain ; monsieur S. et sa chaleu­reuse conversation sur ses visites à Paris dans les années trente, sur le pays et ses transformations ; les jolies demoiselles qui foulent les vieilles pierres du villages et m'adressent un bonjour intrigué ou gêné ; le curé dans sa belle église, son discours moralisateur et ses enfants de chœur, belles comme des anges ; ces souvenirs qui se bousculent...

Lundi 22 août
En attente d'embarquement, destination Marmande.
L'aube s'est découverte à moi de poétique manière. Le minibus qui me mène à la gare de Montpellier traverse une nature fumante de sa rosée, entre la pâleur d'une lune vacillante et l'oranger d'un astre régénéré. Faiblard pour l'écriture ce matin. J'arrête ma piètre description.
L'actualité traque à nouveau de brûlants sujets, à l'approche de la rentrée automnale. Les réserves de Big Média s'irriguent des malfaisances internationales. Plus qu'il n'en faut pour assouvir l'appétit cureteur des apôtres du Racolage aux mille et un assaisonnements. La fonction ruminante du journaliste lui ouvre la perpétuité de vastes horizons fangeux qu'il croit explorer pour la Bonne Cause : pureté douteuse où crapotent les repoussantes insanités d'un humanisme de bourbeuse zone que gerberait l'éclairé Montaigne.
Balayage rapide des préoccupations présentes des tristes idoles aux vertus déliquescentes.
Carlos, dont l'œuvre se résume à quelques dizaines de cadavres et à plusieurs centaines d'écharpés, d'amputés, d'infirmes à vie, va enfin connaître la Cour d'assises et son jury populaire, à défaut de peloton d'exécution sommaire. Epais bonhomme que l'on imagine mal en dentelles, d'un charisme probable, peu enclin à ce qu'on lui grignote des poux sur le crâne, il fascine les chroniqueurs et excite manifestement les chroniqueuses.
Friandise de l'anecdote : les agents de la DST française lui seraient tombés sur le paletot, alors qu'anesthésié il allait se faire liposucer un peu de gras double, bouée intégrée qui le rapproche du bibendum. Enfant, Carlos se faisait traiter de petit gros ; il avait juré de prendre sa revanche sur ce monde. Le big lard aura été rattrapé par son bide.

Mercredi 31 août
23h45. A 15 minutes du mois de septembre, concentration de toutes les rentrées. Je me dois de faire un petit point.
Après avoir quitté ma grand-mère lundi dernier, je rejoins pater, sa compagne Anna et le petiot Alex dans le Périgord. Une maisonnette sise à la Meyronnie nous abrite. Mercredi, saut d'une journée à Paris en avion. Découverte des charmes périgourdins : château de Beynac, de Milandes, de Hautefort, etc. Escapade en canoë-kayak sur un lac, etc.
Reprise de contact avec Nadette M. qui semble sortir d'une grosse déprime. J'espère que ça n'est pas lié à ma rupture temporaire. Ses sous-entendus m'irritent un peu. Je ne souhaite pas que notre entente amicale dérive vers du sentimentalisme. Je n'éprouve aucun penchant sexuel et amoureux pour elle. Elle doit prochainement venir à Paris. Nous verrons bien...
Eu Alice au téléphone. J'écoute son soliloque. Sa détermination à s'extraire de la famille n'a pas varié, mais elle semble accuser le contrecoup physique et moral. Je lui ai rappelé mes divergences quant à ses analyses.
Lectures du moment : Mon journal depuis la libération de Galtier-Boissière, Bergson par Félicien Challaye, Sur les écrivains de Drieu la Rochelle et L'ordre S.S. par Edwige Thibaut. Que de la crème...
Poursuite des corrections de mon Journal. Reste beaucoup de travail à faire. Parfois la réécriture complète s'impose. Peut-être suis-je trop critique. Je risque même de dénaturer le naturel du propos.
Gros ménage dans mes projets éditoriaux en cours.

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